Christine Demmer est anthropologue au CNRS (au Centre Norbert Elias à Marseille, France). Elle travaille sur la Nouvelle-Calédonie depuis les années 1990. Après des travaux consacrés à l'évolution du modèle politique autochtone (les chefferies) en lien avec la revendication indépendantiste kanak, elle s’intéresse désormais aux logiques contemporaines de cohésion sociale dans ce pays en construction (dont le degré d'autonomie politique est déjà élevé mais qui reste non souverain) qui est confronté aujourd’hui à l’intensification de l'exploitation de ses ressources naturelles par des transnationales. Ses travaux abordent de manière privilégiée les revendications et les politiques de l’identité – dont certaines sont liées ici directement aux activités minières. Elle a publié plusieurs articles consacrés aux mobilisations sociales mettant en jeu la maîtrise du nickel en Nouvelle-Calédonie. L’un deux « De la diversité des enjeux du nickel pour les Kanak aujourd’hui » a paru en 2015 dans le numéro 37-38 de la revue Ethnies dont elle a été responsable éditoriale (avec C. Salomon). Elle achève également la coordination (avec B. Trépied) d’un ouvrage collectif consacré à la reconnaissance institutionnelle de la spécificité culturelle kanak : « La coutume kanak dans l’État. Perspectives coloniales et postcoloniales sur la Nouvelle-Calédonie » à paraître à L’Harmattan fin 2016.